« Se réinventer » est le mot d’ordre de l’année 2021. Se réinventer pour vivre dans un nouveau quotidien fait de QR code, de tests et de vaccins. Et c’est ce défi que Couleur Café a relevé haut la main ! Après l’absence du festival l’année dernière, il a repris naissance au CityGate dans ce lieu bluffant! Le premier week-end de GATE est terminé. On peut parler de succès.
Jeudi, co-organisé avec les amis du Volta, les premiers festivaliers ont pu profiter de la voix céleste de Stace et de son charme infini. Tukan a ensuite pris le relais. Les 4 bruxellois ont mêlé jazz et électro avec une justesse explosive. Impossible de ne pas danser face à la générosité chaleureuse du band. La tête d'affiche Brihang a fait ce que lui seul peut faire si magnifiquement, jongler avec les mots et emporter la foule par son charisme. Il a fini son set au milieu des festivaliers, perché sur une échelle. Brihang est bouleversant ! DJ Marcelle a pleinement été à la hauteur de sa réputation avec un set déjanté de sons puissants.
Il n'y avait plus de billets disponibles pour vendredi qui était le jour du king ZG. On ne pouvait pas rêver mieux pour commencer la journée que de profiter de son talent devenu légendaire. Puis ce fut le tour des génies de la batterie et du clavier Lander & Adriaan, deux virtuoses de la musique house live. Frenetik s’est imposé ensuite avec ses punchlines fracassantes. Le public s’est déchainé dans des pogos et a scandé ses paroles. Impossible de rester de marbre face à ce rap bruxellois. Et puis, place au phénomène LeFtO devant ses platines avec un passage déjanté de Zwangere Guy : une agréable surprise pour un public ravi. La soirée ne pouvait pas mieux se prolonger qu’avec DRKNGHTS Collective qui nous abreuvé des meilleurs sons des clubs underground.
Le lendemain, place aux basses détonantes des Gate Dub Sessions. Au programme, ce fût du dub non-stop par The Roots Corner Soundsystem et le Reggaebus Soundsystem avec d'innombrables invités très appréciés comme Omar Perry (R.I.P. papa Lee Scratch) et Roberto Sanchez… Un must. Les festivaliers se balançant frénétiquement devant les enceintes… c'était beau à voir.
Le dimanche était gratuit et a attiré de nombreux Bruxellois. En plus des 2 concerts Volta de Badi et Zeta Clan et des DJ sets du crew Brikabrak, on pouvait également profiter - et ça tous les jours - des nombreuses animations de GATE : le collectif Borokov qui a rassemblé les amoureux des brass band en revisitant les grands classiques Balkans, les performances Byrrrh et Skate, les costumes loufoques de Kimbalambala République, l’immense fresque en life d'Eyes-B, sans oublier les ‘Anger Games’ (un grand hangar où il y avait e.a. une voiture et un charmant salon de grand-mère sur lesquels on pouvait se défouler avec lance-pierre et gourdin). Pas de meilleur remède pour extérioriser les frustrations « covidiennes ». D’autres sont aussi tombés sur un petit cagibi où se cachait une diseuse de bonne aventure qui tirait les cartes du tarot, derrière un petit paravent de guirlandes dorées.
La vie reprend, ici c’est indéniable. Et ce n’est qu’un début. A partir de jeudi 2 septembre, on recommence. Si vous vous dépêchez, vous pouvez toujours acheter un ticket pour (re)découvrir GATE.
Tickets & line-up
Jeudi 2/9 (Pongo, Benjamin Epps, Frontal, The Gallands,...): €18 (+frais de réservation)
Vendredi 3/9 (JeanJass, Habibi Funk, Miss Angel, MADMADMAD, ...): €18 (+frais de réservation)
Samedi 4/9 (L'Or Du Commun, Juicy, Philou Louzolo, Kabola,...): €18 (+frais de réservation) - Derniers 200 tickets
Dimanche 5/9 (Blck Mamba, Susobrino, Yooth,...): GRATUIT
COMBI 2-3-4/9: €45 (+frais de réservation) - Derniers 50 tickets